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RESUME
Un journaliste, Michel Dolannes, décide d'utiliser son journal pour dénoncer la pourriture du système établi. Il mettra à jour de nombreux scandales avant d'être éliminé lorsqu'il s'attaquera au maire de la ville.
Lorsqu'il manifeste le souci d'impliquer la responsabilité d'un fils à papa dans un accident de la route, Michel Dolannes voit son article censuré. Furieux, il quitte son journal et fonde, dans l'enthousiasme et les difficultés, un nouvel hebdomadaire destiné à révéler les scandales que la grande presse dissimule pieusement. Lorsque le premier numéro du "Cosmopolite" sort, c'est un triomphe: Dolannes y dénonce les abus du "Sporting", un club de football. Flanqué de Myrrha, une secrétaire bénévole, Slave et un peu folle, Dolannes s'attaque ensuite au docteur Carlille, député-médecin, qui pratique, dans le secret de son cabinet, les avortements qu'il condamne du haut de l'Assemblée Nationale. Du coup, Carlille se suicide. Dolannes veut démasquer ensuite un maire socialiste compromis dans le meurtre d'un cheminot dont il avait séduit le fils. Il découvre l'entente cachée qui lie les soi-disant adversaires politiques, réunis pour torturer l'unique témoin de l'affaire. Alors que le troisième numéro du "Cosmopolite" va, cette fois encore, bouleverser l'opinion, Dolannes, jugé trop dangereux est assassiné.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma

FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jean-Pierre Mocky
Scénario : D'après le roman de Horace Mac Coy No pockets in a shroud
Adaptation : Jean-Pierre Mocky, Alain Moury
Dialogues : Alain Moury
Assistants réalisateurs : Luc Andrieux, Eric Ferro
Images : Marcel Weiss
Opérateur : Paul Rodier, assisté de Christian Dupré
Son : Séverin Frankiel, assisté de Bernard Le Du
Musique : Paul de Senneville et Olivier Toussaint
Orchestration : Hervé Roy
Montage : Marie-Louise Barberot, assistée de Michel Saintourens
Décors : René Loubet
Costumes : Sylvie Jouffa - Claude Gilbert, pour les fourrures - et Jocelyn, pour les chaussures
M. Mézières est habillée par Gudule et Dixieland Boutique, M. Mocky et S. Kristel sont habillées par Sarah Shelburne et Delya Boutique, M. Sarcey est habillée par Pierre Balmain
Maquillage : Louis Dor
Scènes de combats règlées par Claude Carliez
Cascades : Michel Norman
Script-girl : Suzanne Ohanessian
Régie générale : Catherine Lapoujade
Photographe de plateau : Pierre Raffo
Production : Balzac Films, S.N Prodis
Directeur de production : Robert Paillardon
Distribution : S.N Prodis
Tournage à partir du 25 Mars 1974, pour les extérieurs: à Paris, dans la région parisienne, à Rouen
Pellicule 35mm, couleur
Durée : 125mn
Genre : Drame
Première présentation le 11/10/1974

DISTRIBUTION
Jean-Pierre Mocky : Michel Dolannes, journaliste
Myriam Mézières : Mira Barnowski
Jean Carmet : Le commissaire Bude
Michel Constantin : Culli
Michel Serrault : Justin Blesh
Marisa Muxen/Mocky : Liliane Blesh
Sylvia Kristel : Avril
Paul Muller : Minecci
Christian Duvaleix : Jo
Michel Galabru : Thomas
Daniel Gélin : Laurence
Jean-Pierre Marielle : Le docteur Carlille
Francis Blanche : Nathaël Grissom "F.Blanche décédé avant la post-synchronisation, fut doublé par Roger Carel qui imita sa voix"
Martine Sarcey : Mme Mardène
Michael Lonsdale : Raymond
Pierre Gualdi : Ferdinand Blesh
Samson Fainsilber : Gonzague
Robert Berri : Le militant communiste
Jess Hahn : Walter
Jacques Duby : Eckmann
Alain Adair : David
Guy Denancy : Bernard
Carl Studer : Raff
Katia Romanoff : L'infirmière
Gérard Hoffmann : Un homme de main
Dominique Zardi : Un homme de main
Betty Beckers : Mme Carlille
Liza Braconnier : Mme Culli
Jean-Claude Rémoleux : Le metteur en scène
Georges Lucas : L'acteur maquillé
Rudy Lenoir : Un journaliste
Agostino Vasco : Doudou
Percival Russel : Le boxeur
Jean Cherlian : Un gros bras
Louis Albanèse : Un gros bras
Jean Abeillé : L'employé aux tables d'écoutes et l'huissier Raymond
Luc Andrieux : Le tueur à la mitraillette
Georges Bouvier : Un typographe
Pierre Raffo : Un inspecteur
Jean-Claude Romer : Un lecteur du "Cosmopolite"
Lisa Livane : Anne-Marie Minecci
Aline Alba
Roxane de Montaignac
Blanche Rayne
Laurence Vincendon


AUTOUR DU FILM

Familier des films de Jean-Pierre Mocky (SNOBS, UN DRÔLE DE PAROISSIEN, LES COMPAGNONS DE LA MARGUERITE, etc.), Francis Blanche apparaît, ici, pour la dernière fois à l'écran, dans le rôle de Grissom. Apparaît seulement... En effet, malheureusement décédé le 7 juillet 1974, sans avoir eu le temps de synchroniser les scènes déjà tournées d'UN LINCEUL N'A PAS DE POCHES, c'est son ami, le comédien Roger Carel, qui se chargea de le faire à sa place, en imitant sa voix.

On doit aussi à Horace Mac Coy, le romancier américain auteur du livre dont le film est adapté, "On achève bien les chevaux", dont Sydney Pollack tira un célèbre film (1969) sur la crise économique et les marathons de danse, interprété par Jane Fonda, Michael Sarrazin, Bruce Dern et Gig Young.

Une première orchestration du thème musical du film, "Dolannes Mélodie", s'avéra un échec, alors qu'une seconde, moins classique, avec trompette et flûte de Pan, devint rapidement un grand succès du disque : 2 700 000 exemplaires en furent vendus en France.

CRITIQUES

Mon avis

Un Mocky ambitieux, véritable pamphlet pour la liberté de la presse, où il se distribue lui-même en ce Mike Dolannes, journaliste révolté décidé à fonder son propre journal Le cosmopolite pour relater tous les faits que les autres journaux, sous influence politico financière ne relatent pas. Ainsi Dolannes va dénoncer les scandales d’un club de football où des dessous de table sont versés pour retenir des joueurs ou acheter des buts, puis ce sera le tour d’un député chirurgien (Jean-Pierre Marielle) pratiquant des avortements clandestins dont trois ont tourné mal. Tout le monde en prend pour son grade, la charge est virulente et la succession de portraits réjouissante, portés par des comédiens d’exception, jusque dans le moindre second rôle. Les dialogues sont comme toujours chez Mocky brillants et la musique, solo de trompette entêtant avec flûte de pan, a connu un grand succès à l’époque.
Michel Dolannes rejoint la galerie des précédents personnages interprétés par Mocky lui-même (de Solo à l’Ombre d’une chance en passant par l’albatros) avec pour points communs : la révolte contre les institutions établies, le goût de la provocation, la dénonciation de toutes les compromissions ainsi qu’un romantisme exacerbé, tout cela ne pouvant qu’amener à une mort prévisible.
Le film est d’une durée inhabituelle chez Mocky, qui fait d’ordinaire dans une durée courte entre 80 et 90 minutes, sans doute dû à la densité du roman adapté et à la multitude de personnages. Mais on ne ressent aucune longueur, pas de scène inutile ne venant gâcher la dynamique interne et le charme du film.

Autres critiques

"Un linceul n'a pas de poches appartient à la série des polars dans lesquels Mocky tient le rôle principal (Solo, L'Albatros) et qui répondent au même canevas scénaristique : un homme seul est confronté à la corruption et à la connerie ordinaire. Le goût du grotesque du cinéaste y croise son romantisme anar. Un linceul n'a pas de poches s'inspire d'un roman d'Horace McCoy pour dénoncer les magouilles politico-journalistiques déclenchées par un fait divers dans une ville de province. Loin des fictions de gauche réalisées à la même époque, Mocky n'a pas la prétention de faire un film-dossier mais choisit le ton de la farce grinçante et dresse un tableau au vitriol de la France giscardienne. Amoureux des seconds couteaux et des monstres sacrés du cinéma français, Mocky s'entoure d'une armada de comédiens du terroir. Par sa longueur, sa noirceur et son ambition, Un linceul... détonne un peu dans la carrière de Mocky. C'est son chef-d'œuvre maudit."
Olivier Père - Les inrocks 22/09/04

"En 1974, Jean-Pierre Mocky décide de s'attaquer à la presse française, et plus particulièrement à la manie qu'elle a de censurer tout ce qui pourrait ébranler l'état - alors ultra conservateur et intouchable. Un linceul n'a pas de poches fût en son temps un film provoquant et pessimiste durant lequel on retenait son souffle. Mais malgré son engagement politique qui reste toujours d'actualité, le film a épouvantablement mal vieilli, avec d'une part une bande-son trop répétitive, et d'autre part un registre de langue vulgaire et désuète. Ajoutez à cela un jeu d'acteurs qui fait davantage penser à celui d'une pièce de théâtre et on a vite faite de jeter l'éponge."
Gui - Dvdrama

"Les universitaires du futur, qui auront à analyser l'oeuvre de Jean-Pierre Mocky, devront affronter un gros casse-tête. Au motif de leur goût de l'excès, de leur désinvolture foutraque, de leur dédain du réalisme, les films de cet enfant terrible ont suscité pendant trente ans la condamnation des juges sérieux. Mais le temps gomme les excès, transforme la désinvolture en liberté, et fait de l'irréalisme un style. On sait donc aujourd'hui que les développements de Mocky étaient durables, et dureront. Le problème, c'est qu'il ne fait jamais deux fois le même film, et que chacun d'entre eux est un prototype. Les années 1970 l'ont souvent vu un peu plus sérieux qu'à son habitude, plus âpre, moins guignolesque dans son exercice favori : la démolition rageuse de l'ordre bourgeois. « Un linceul n'a pas de poches », son seizième film, précède de près le superbe et vénéneux « Ibis rouge ». C'est l'adaptation d'un roman policier américain de Horace McCoy, un des premiers à figurer dans la « Série noire », que Mocky a d'ailleurs sérieusement secoué. Le film est radical, haletant et, conformément à l'esprit du temps ( 1974 ), violemment antiflic ( le cinéma était alors la seule soupape de sécurité contre les débordements de la police, systématiquement censurés dans les médias officiels ). Mocky lui-même incarne un desperado, à la tête d'une distribution superbe. On a toutes les raisons de penser que le temps a bonifié le film, et on est impatient de savoir comment."
Alain Riou - Téléobs

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